Depuis le 6 novembre 2024, la lieutenante colonelle Meyner assume la direction de transition de ce foyer. Avec son mari Urs, bien que retraités, ils ont accepté de se mettre au service de l’Armée du Salut belge.
Durant ses 40 ans d’expérience au sein de l’Armée du Salut, la lte-colonelle Marianne Meyner a exercé diverses fonctions, notamment dans les institutions sociales en Autriche et en Suisse. Elle a également servi au sein de l’œuvre pastorale en Suisse et en Allemagne.
Enfin, elle a aussi été Secrétaire en Chef en Suisse. Après sa retraite, Marianne s’est engagée bénévolement en tant qu’officière de poste pendant deux ans, tout en consacrant du temps à des missions de coaching. Son parcours témoigne d’un engagement profond et diversifié dans sa mission au service des autres, alliant expertise, leadership et accompagnement.
Qu’est-ce qui vous a motivée à revenir pour cette mission temporaire, en particulier dans un établissement accueillant des enfants défavorisés ?
Je n’y suis pas arrivée de mon initiative ! Mon époux et moi-même avons répondu à la demande du Chef de Territoire, le Colonel Jacques Donzé. La démarche s’est faite afin de soutenir l’équipe et soulager le Major Jean Olekhnovitch durant la période de recrutement d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice.
J’avoue avoir été charmée par la proposition parce qu’à 17 ans, avant de faire mes études d’infirmière, j’y avais passé un court séjour (1974-1975) et j’en avais gardé d’excellents souvenirs. Ceci a rendu la prise de décision plus facile.
Concrètement, à quoi ressemble la mission d’un directeur de transition d’une maison d’accueil pour enfants défavorisés ?
Le défi a été pour moi d’établir en peu de temps le meilleur contact possible avec les collaborateurs afin de pouvoir les soutenir rapidement. En principe, dans un établissement comme Clair Matin, il est important d’insister sur l’accompagnement et le développement des enfants et des adolescents. Même s’il faut beaucoup de patience, même s’il y a des échecs, il ne faut jamais abandonner cette mission pour aucun enfant. Il faut soutenir l’équipe dans sa démarche de construire de futurs adultes.
Quelle est votre vision pour cet établissement ?
Soutenir ce groupe de collaborateurs, plutôt jeunes, à se développer à long terme, de façon à générer un sentiment de cohésion et de soutien mutuel. C’est de cette manière qu’elle sera apte à diriger les enfants vers un avenir meilleur malgré les circonstances du passé.
Quelles sont les missions de l’Armée du Salut et en quoi sont-elles singulières ?
Nos missions sont expliquées dans le Projet Associatif de l’Armée du Salut en Belgique : Secourir – Accompagner – Reconstruire ! Notre singularité est de baser notre travail sur l’image de l’Homme selon la Bible.
Quels conseils donneriez-vous au futur directeur qui prendra le relai ?
Je n’ai pas de recette infaillible mais je pense que la persévérance, la confiance, la fidélité dans les décisions, une ligne conductrice dans la démarche éducative seront des éléments essentiels pour une atmosphère saine au sein de l’équipe.
Et pour conclure, je voudrais insister non seulement sur le nom de l’établissement “Clair Matin” : pour moi, il signifie que chaque jour est une nouvelle chance pour une expérience de la lumière dans la vie des jeunes résidents. Mais également sur l’adresse, rue « des Trois Rois » …qui fait directement le lien avec l’histoire de Noël. Ces trois rois mages (des hommes de confiance, qualifiés…) qui ont rendu visite à l’Enfant Jésus dans la crèche et qui y rencontrent les bergers, des personnes rudes et non privilégiées. C’est une image qui montre que le Dieu incarné accueille chacun, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne.