C’est la rentrée : à l’heure où cahiers, cartables et pulls de mi-saison alourdissent le budget familial, l’Armée du Salut propose une autre voie : acheter d’occasion, localement, tout en soutenant l’insertion et la lutte contre la précarité. Dans ses quatre magasins de seconde main – situés à Liège, Quaregnon, Anvers et Bruxelles – des équipes de travailleurs sociaux et bénévoles travaillent sans relâche, main dans la main avec des associations et services sociaux, pour donner une seconde vie aux vêtements, meubles et objets.
Chaque article sauvé des déchets offre un peu de dignité aux personnes les plus démunies, réduit l’empreinte carbone, finance l’action sociale, ouvre vers un emploi ou un stage pour des personnes en quête de rebond.
« Rassemblez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde » (Jean 6,12).
L’économie circulaire, chez nous, a un goût d’Évangile.
Un vestiaire social
Pour les personnes en situation de précarité, nos magasins solidaires jouent d’abord un rôle de vestiaire social. À Liège, les personnes sans-abri peuvent prendre une douche, laver leurs habits sur place et repartir vêtues gratuitement lorsque la misère l’exige. Quand la détresse est trop grande, « on ne fait pas payer ». Beaucoup doivent ainsi se rééquiper souvent, leurs maigres effets personnels étant parfois volés dans la rue.
Des lieux de rencontre
Nos boutiques forment aussi de véritables points de rencontre, dans un esprit très familial. À Anvers, le magasin de seconde main “Het Trefpunt” distribue chaque vendredi des colis alimentaires à plus de cent familles et organise des tables de conversation pour l’apprentissage du néerlandais. À Liège, l’équipe prête aussi une oreille attentive. Beaucoup de visiteurs viennent d’abord pour une présence chaleureuse : « on voit les familles évoluer », et un simple T-shirt à 50 cents peut redonner de la dignité.
Partout, accueil de jour, cafés partagés, conseils sociaux, stages d’étudiants ou contrats d’insertion tissent un écosystème solidaire où l’Armée du Salut apporte de l’espérance aux personnes en détresse, tout en promouvant un mode de vie plus solidaire. Ainsi, derrière chaque article donné ou réemployé se cache un accueil, un sourire et souvent un premier pas vers la reconstruction.
Une diversité de publics
Tout le monde est bienvenu : amateurs de vintage en quête de pièces uniques, familles au budget serré, personnes sinistrées venues se rééquiper, créateurs d’upcycling et clients remplissant des cartons pour les envoyer au pays. Cette pluralité témoigne de la vitalité et de l’utilité sociale de nos boutiques.
L’énergie des bénévoles
Ce maillage vivant est rendu possible grâce à l’énergie de dizaines de bénévoles. À Anvers, neuf volontaires épaulent l’assistant social derrière chaque étagère, tandis qu’à Liège quatre à six passionnés trient, conseillent et redonnent le sourire. Un « gros travail » souvent invisible mais absolument vital au fonctionnement de nos magasins. Nous leur adressons toute notre gratitude.
Témoignages
« Ici, je me sens utile, chaque geste compte », confie un bénévole du magasin de Quaregnon. Une retraitée ajoute : « Offrir mon temps, c’est ma façon de vivre une retraite au service de l’autre. » Et une étudiante partage : « Je suis venue pour un stage dans le cadre des cours et je continue à venir même depuis que mon stage est fini car l’ambiance est chaleureuse et ça me fait du bien. »
À travers ces voix discrètes, c’est toute une communauté qui se tisse, au fil de l’autre.
Découvrez maintenant la localisation des magasins de seconde main de l’Armée du Salut en cliquant ici.
