Tout jeunes retraités, les majors Frank et Bluette Estievenart viennent de tourner une des pages de leur vie active. Parce que la mission continue, les majors répondent à nos questions et tournent leur regard vers le passé, mais aussi et surtout vers l’avenir.
Quelle est votre formation de base ?
Franck : J’ai une formation d’éducateur spécialisé, que j’ai poursuivie en promotion sociale et complétée en suivant un cursus de gestion du personnel.
Bluette : Pour ma part, j’ai une formation d’assistante médicale.
Quand et surtout comment vous êtes vous sentis appelés à servir activement dans l’Armée du Salut ?
Franck : C’est en 1985 que j’ai réalisé que le Dieu en qui je croyais n’était pas aussi loin que je le pensais. Peu de temps après, j’ai été engagé en tant qu’éducateur spécialisé dans le cadre du chantier à la rue du Poinçon à Bruxelles, actuellement le Foyer Georges Motte, Boulevard d’Ypres. Rapidement, j’ai eu la certitude et pris conscience que j’avais un appel à une vocation comme officier (pasteur) de l’Armée du Salut. En avril 1987, j’ai eu le bonheur de rencontrer Bluette. Nous nous sommes mariés un an plus tard. Quelques semaines après, nous répondions ensemble à l’appel de Dieu et nous proposions notre candidature à l’école de formation pour officiers de l’Armée du Salut.
Bluette : Vers l’âge de 19 ans, j’ai pris conscience de l’appel de Dieu à le servir, mais je ne souhaitais pas le faire dans l’Armée du Salut. Mon mariage et les circonstances de la vie m’ont fait changer d’idée et j’ai répondu à cette mission
Quel a été votre parcours au sein de l’Armée du Salut ?
Nommés tout d’abord directeurs du Chantier °1 à Bruxelles, puis responsables de l’institution de Liège °2, nous sommes entrés à l’école de formation avec nos deux plus jeunes enfants, session °3 « Les Messagers de l’amour de Dieu ». Consacrés lieutenants en juin 1997, nous sommes responsables du service jeunesse de l’Armée du Salut en Belgique pendant un an et demi, puis officiers de poste (paroisse).
Le ministère à plein temps est très chronophage, comment l’avez-vous conjugué avec la vie de famille ?
Durant tout ce temps, nous avons entouré nos enfants de l’affection dont ils avaient besoin. Ce ne fut pas toujours facile de prendre le temps avec chacun, mais nous sommes reconnaissants pour ce que chacun est, pour la joie de la famille qui s’agrandit au travers des mariages et des naissances et pour la merveilleuse famille que Dieu nous a donnée.
Quelle a été la plus grande difficulté dans votre carrière ?
Je ne sais si on peut parler de plus grande difficulté, car nous réalisons combien Dieu peut transformer des difficultés ou des situations et donner un renouveau de vie et de riches bénédictions. Mais il est vrai que nous étions souvent frustrés de ne pouvoir répondre à toutes les demandes auxquelles nous devions faire face.
Quelle a été votre plus grande joie ?
Des joies, nous en avons vécues dans la famille et dans nos différentes affectations, mais aussi en voyant des personnes faire cette rencontre avec ce Dieu d’amour et de réconciliation. Nous avons vu la puissance de Dieu intervenir dans différentes situations de la vie. Dieu est grand dans son amour et sa grâce.
À quoi aspirez vous pour votre retraite ?
Au seuil de la retraite, nous aspirons à une vie libérée de responsabilités. L’avenir appartient à Dieu et nous essayerons de voir le chemin qu’Il a préparé pour nous.
Entretien réalisé par Christel Lecocq