Hugh est d’origine britannique, installé en Belgique depuis 2003, il est de nationalité belge depuis 2018.
Traducteur au département de langue anglaise à la Commission européenne, il est également chrétien convaincu. En tant que fidèle donateur de l’Armée du Salut, il a accepté de répondre aux questions de notre rédaction.
Comment avez-vous rencontré l’Armée du Salut ?
J’ai passé mon enfance dans le sud de l’Angleterre. L’Armée du Salut y était très présente.
En 1992, je me suis installé pour une année sabbatique à Francfort, dans un petit appartement situé au-dessus d’un bar. Une fois par semaine, une salutiste y venait pour collecter des dons et s’entretenir avec les clients désireux de discuter.
En 1995, un de mes meilleurs amis a fait une partie de son année sabbatique auprès de l’équipe « mission » de l’Armée du Salut à Hambourg. Je lui ai rendu visite et j’ai été très impressionné par le ministère ouvert d’esprit qu’exerçait l’Armée du Salut dans le quartier de St Pauli. À l’époque, on voyait se côtoyer des prostituées, des sans-abris et des ouvriers de la zone portuaire. J’ai depuis, toujours conservé un lien et un intérêt particulier pour l’Armée du Salut.
Quelles sont vos motivations à soutenir l’Armée du Salut financièrement ?
Je constate chaque jour tellement de personnes dans le besoin ; un besoin matériel certes, mais d’autres qui aspirent aussi à la compassion, et sont à la recherche du salut. En soutenant l’Armée du Salut, j’apporte « ma pierre à l’édifice », je contribue, à mon niveau, à soutenir ses initiatives auprès des personnes qu’elle accueille et accompagne.
Quelles sont les publics qui vous touchent davantage ?
Les sans domicile fixe sont aussi bien visibles qu’invisibles. Certains dorment dans les rues, dans les entrées des magasins, dans les passages souterrains, dans les gares du chemin de fer… J’ai été très marqué par l’histoire d’un jeune homme qui a quitté son appartement suite au décès de sa copine dans un accident de route. Il ne supportait pas d’y retourner parce que l’appartement le faisait penser à elle et que la douleur était trop grande. D’autres dorment dans un bâtiment, mais sont parfois victimes de marchands de sommeil, dorment sur le canapé d’un ami, ou peuvent encore être des victimes de violences conjugales…
La générosité prend-elle un sens différent à l’approche de Noël ?
La solidarité est importante tout au long de l’année. Mais si en plus la générosité permet à certains de passer un Joyeux Noël, je m’en réjouis.
Et pour vous, que signifie « fêter Noël » ?
Pâques et Pentecôte sont les fêtes les plus importantes du calendrier chrétien. Mais rien de tout cela n’aurait été possible sans la naissance de Jésus, c’est une fête à célébrer. Noël est l’occasion d’être en famille. Même si une partie de ma famille ne partage pas mes convictions religieuses, ce sont de belles occasions de se retrouver.
Interview réalisée par Esther Tesch