L’engagement des jeunes fait l’objet de nombreuses études, surtout depuis la pandémie. L’altruisme reste une valeur forte, mais les comportements ont bien changé : les jeunes ont envie de s’engager pour des causes qui peuvent réellement bouleverser les choses.
Parler de l’engagement des jeunes dans l’Église, c’est remettre en cause nos repères. À partir de quand est-on « engagé » ? Pour l’un, participer au culte signifie déjà être engagé ; pour un autre, c’est le cumul des responsabilités dans les groupes de jeunes et à l’école du dimanche. L’engagement semble davantage correspondre à un état d’esprit qu’à un nombre important d’activités. Les jeunes peuvent donner l’impression de consommer, mais cela n’est pas tout à fait exact ; ils apprennent, ils regardent, ils observent les adultes dans l’Église. Délaissant écrans et jeux vidéo, ils sont aussi en recherche d’un sens à leur vie.
Finalement, et si l’Église ne savait plus attirer les jeunes ?
Les causes qui attirent les jeunes font l’objet de campagnes de communication attractives, utilisent les codes du marketing, savent séduire les plus jeunes avec leur langage. Saviez-vous que de nombreuses pages Instagram ou TikTok sont tenues par des religieux qui parlent aux jeunes là où ils sont ?
Le sport semble aussi être un incroyable moyen de toucher les jeunes. À l’exemple de Franck, président de l’association Sport et Foi Provence, qui raconte comment il a rencontré Dieu :
« On dit que les parents sont les premiers modèles dans l’éducation des enfants. Je ne peux pas dire que mes parents ont été des modèles pour moi… Mon père était un homme violent et alcoolique, ma mère ne savait ni lire ni écrire et avait du mal à gérer une maison et éduquer ses quatre enfants. Je me suis retrouvé livré à moi-même, à chercher ce dont j’avais besoin. J’avais de mauvaises fréquentations et côtoyais des garçons plus âgés que moi.
Un après-midi, j’avais à peine neuf ans, j’étais sur la Canebière avec ma bande de copains pour aller en découdre avec une autre bande rivale du quartier. J’ai entendu une fanfare qui jouait des cantiques dont les paroles ont retenu mon attention. Une personne s’est approchée de moi avec un sourire et des paroles d’amour. Je les ai suivis vers la salle de culte et je me suis senti bien. L’amour de ces personnes a retenu mon attention. Dieu vous aime tel que vous êtes !
J’ai fréquenté les activités pour les enfants, puis les Porteurs de Flambeau, les séjours pour les ados, et même appris à jouer d’un instrument de musique. À seize ans, j’ai fait une réelle rencontre avec Dieu ! C’est à Chausse que j’ai répondu à l’appel de Dieu. Je me suis repenti de mes péchés. Jésus est entré dans ma vie et a brisé la dureté de mon cœur. Depuis ce jour, la haine qui était en moi a quitté mon cœur pour laisser place à l’amour. En Dieu, j’ai trouvé mon identité, le droit d’exister, un sens à ma vie !
Vivre sa foi par le sport
Très jeune, j’ai commencé à faire du sport ; d’abord de la course à pied. J’avais besoin de décharger la haine qu’il y avait en moi. Ensuite, j’ai commencé à pratiquer le foot. Ce sport est entré dans ma vie et m’a permis de chercher mon identité au travers du ballon rond. Cela m’apportait un certain bien-être et je transformais ma violence en combativité sur le terrain.
J’ai trouvé dans le sport un autre état d’esprit pour développer des valeurs d’entraide, de solidarité, de maîtrise de soi… Des valeurs que Dieu, mon coach de chaque jour, m’enseigne dans la Bible. Ma passion du sport a été mise au service de Dieu. J’ai créé, avec un ami, une association sportive chrétienne : Sport et Foi. 2
Cécile Clément
- Centre de vacances de l’Armée du Salut dans les Cévennes.
- https://sportetfoifrance.org/sport-et-foi-provence/
